Depuis 40 ans, asvf s’engage
aux côtés des PAYSANS du Sud

Découvrez les projets AVSF, au service de la biodiversité agricole

AVSF développe sur le terrain une stratégie à long terme, pour encourager les acteurs locaux à conserver et à développer leurs modes de production traditionnels. Création de coopératives, mutualisation des moyens, échanges de graines : nous organisons avec les paysans du Sud un rempart naturel face au rouleau compresseur de l’industrie agro-alimentaire, avec déjà des résultats encourageants et encore plus de défis à relever.

GUATEMALA : des «matchs» de biodiversité

Au Guatemala, dans le contexte de revalorisation de l’identité indienne Q’eqchi’, et de lutte contre la migration paysanne vers les villes, des concours de biodiversité sont organisés sur le principe des matchs de foot, avec divisions, équipes et arbitres. Et ça marche !

Tout commence en 2002 en Bolivie, lorsque le pays est confronté à une forte demande mondiale de son quinoa qui déstabilise le système paysan traditionnel. Dans ce contexte, AVSF met en place des « concours paysans » pour favoriser le retour d’une biodiversité cultivée dans les champs. À partir de 2006, les équipes d’Amérique Centrale appliquent ce principe au Guatemala avec le partenaire SANK. Objectifs : revaloriser l’identité de la communauté indienne Q’eqchi’, fortement réprimée dans les années 80 et expropriée de ses terres au bénéfice des grandes exploitations de culture de palme, et limiter l’émigration paysanne vers les villes ou vers les États-Unis.

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Comme un « match » entre paysans

Pour obtenir une adhésion optimale, le concours de biodiversité est organisé un peu comme les matchs de foot, avec plusieurs « divisions » selon le niveau des équipes participantes. On joue par équipes, par familles ou par communautés. Le principe est assez simple : l’arbitre visite les parcelles de chaque équipe et attribue des points en fonction de différents critères : la diversification et la quantité de variétés cultivées, l’équilibre entre les variétés pour l’autoconsommation et la vente, les pratiques de préservation des sols, l’utilisation des semences et des variétés anciennes ou rares, les conditions d’élevage des animaux. D’autres critères plus indirects sont aussi pris en compte comme la bonne gestion des ressources naturelles, le niveau d’implication des membres de la communauté, l’exacte identification des problèmes à résoudre et la cohérence des réponses apportées.

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Et ça marche !

Côté biodiversité, les résultats sont là : les équipes gagnantes cultivent entre 80 et 100 variétés différentes de légumes et fruits dans leurs parcelles. Elles reçoivent un prix en effectif à l’occasion de grandes fêtes paysannes, pour faire reconnaître à tous les efforts réalisés dans chaque catégorie et créer de l’émulation. Tant et si bien qu’aujourd’hui, plus de 800 familles paysannes de plus 100 communautés différentes participent. Au-delà de ces concours, la stratégie AVSF vise à inciter chacun à se former, renforcer les réseaux locaux d’assistance technique, utiliser le micro crédit et créer des unités de transformation et de commercialisation en direct.

PÉROU : le berceau de la pomme de terre

Dans la région de Huancavelica, à 4000 m d’altitude, la pomme de terre est la seule culture possible. Avec ses 500 variétés natives, la population dispose non seulement d’un patrimoine inestimable, mais aussi et surtout d’une ressource particulièrement vitale.

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C’est entre 3 600 et 4 200 m que pousse la papa nativa, la pomme de terre native, héritage séculaire des paysans du lieu. Ils la cultivent à flanc de montagne, en travers de la pente, pour éviter l'érosion et travaillent en groupe, toujours solidaires au sein d'une même communauté, un champ après l’autre. Chaque paysan en récolte en moyenne entre 400 et 500 kg par parcelle. Car cette terre légère et riche en matière organique est tout particulièrement productive : « Plus la terre est légère, plus les racines peuvent respirer et plus le tubercule a de l'espace pour se développer » explique une technicienne d'AVSF.

Plus de 500 variétés !

Les variétés locales sont vraiment uniques, plus douces et plus faciles à cuire que nos variétés de plaine. On en trouve des jaunes, des noires, beaucoup de violettes… Parfois bleues ou rouges à l'intérieur. L’accompagnement de cette communauté péruvienne est une des actions exemplaires menées par AVSF dans son combat contre le monopole des semences. Il se concrétise par l’installation de banques de semences, l’amélioration de la qualité de celles-ci, la mise en place d’un système post-récolte (sélection, collecte et stockage) et d’un processus de transformation de la matière première, et renforce ainsi l’autonomie économique de la communauté. Victor Gabriel Capcha, 52 ans, producteur de papas nativas : « Nos aïeux seraient fiers de nous car ils ont protégé ces variétés. On en a plus de 500 ici. »

Un accès à l’international grâce à une usine à chips

Un partenariat entre AVSF, Agropia et Ethiquable s’est mis en place pour permettre d’obtenir la certification équitable avec les engagements qu’elle suppose : de petits producteurs, la transparence de gestion, une organisation coopérative démocratique… En 2016, la coopérative paysanne Agropia a également inauguré sa propre usine de fabrication de chips de papas nativas. Un aboutissement après 8 ans de projets, qui ont permis aux 90 producteurs de la région de transformer et vendre en direct leur production sur les marchés internationaux, créer des emplois et augmenter le revenu des familles paysannes. Aujourd’hui, l’un des principaux objectifs de l’organisation est de devenir fournisseur de semences natives biologiques pour d’autres producteurs au Pérou.

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TOGO : promouvoir les races locales

Dans un contexte de changement climatique, de prolifération de maladies animales (grippe aviaire, fièvre aphteuse, etc.) et de races importées dominantes, les variétés locales sont une alternative indispensable à un élevage durable.

L'élevage est un élément clé des systèmes de production des exploitations familiales. Et comme il évolue dans des environnements difficiles et changeants (forts aléas climatiques), les races locales ont développé des capacités d’adaptation exceptionnelles qui ont permis la durabilité du système d’élevage familial. Aujourd’hui, cette durabilité est menacée par l’érosion des espèces locales au profit de races importées pour leur productivité en lait et viande. Résultat : 5 races bovines venues d’Europe et d’Amérique du Nord dominent aujourd’hui l’élevage mondial, dont la plus répandue, la Holstein Frisonne, qui produit 2/3 du lait mondial.

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Les chèvres Djallonké

Au Togo, AVSF travaille depuis plusieurs années avec l’Institut Togolais de Recherche Agronomique (ITRA) sur une sélection de plus de 2000 ovins et 400 chèvres Djallonké, une race locale très bien adaptée aux conditions climatiques de l'Afrique tropicale humide, résistante à la trypanosomiase, une maladie parasitaire et endémique transmise par la mouche tsé-tsé. AVSF la promeut auprès des éleveurs, pour répondre aux besoins croissants en viande de cette région d’Afrique.

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Sans oublier les poules Foulani

AVSF s’attache aussi à promouvoir l’élevage d’animaux de basse-cour auprès des éleveurs paysans du Sud. Là comme ailleurs, on observe une érosion des races locales de poules au profit de souches hybrides spécialisées pour la ponte ou à croissance hyperrapide pour la viande. 4/5 de ces hybrides sont produites par 3 entreprises multinationales qui en détiennent le monopole génétique. Il s’agit d’animaux exigeants en terme de nutrition, vulnérables à la plupart des maladies courantes et donc trop coûteux pour les éleveurs. Depuis quelques années, AVSF travaille à la diffusion au Togo de la race Foulani, sélectionnée au Ghana, qui est polyvalente et répond aux conditions agro-climatiques locales, à la différence des races importées. Les poules sont productives à la ponte et les poulets ont de bonnes performances de croissance, permettant de les consommer au bout de quatre à six mois.



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En tant qu’ONG d’appui au développement rural, Agronomes et Vétérinaires Sans Frontières agit depuis 1977 pour renforcer l’autonomie des paysans du Sud. Nous travaillons directement avec eux et leurs organisations pour préserver les qualités spécifiques des semences paysannes, les savoir-faire de sélection, pour préserver la biodiversité locale et augmenter la production agricole.
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Agronomes et Vétérinaires Sans Frontières (AVSF) est une association de solidarité internationale, reconnue d’utilité publique, qui agit depuis 1977 pour soutenir l’agriculture paysanne. Chaque année, AVSF soutient 700 000 personnes dans 20 pays du monde.
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